“Le luxe est une affaire d'argent. L'élégance est une question d'éducation.”
Blog sartorial pour vos solutions aux tracas quotidiens en matière de style et pour profiter des bienfaits du bien s’habiller.
” S’habiller mieux pour être plus heureux “
Comment ? Avec les conseils sur l’élégance – le monde sartorial et les dossiers sur vos sujets préférés de Gentleman
Finis les soucis de style, de bon matin, face au choix du col de chemise et en avant sur le chemin d’un certain bonheur
Etes-vous prêts ?
Sartorial est un mot « sensible » de notre univers favori. D’ailleurs, Hugo JACOMET ne s’y trompe pas. Il amorce son dossier (“Mise au point sémentique”, disponible ici) consacré au sujet avec moultes précautions. Dès qu’il est question de partager avis et commentaires sur le sujet, l’horizon s’obscurcit et la foudre ne tarde pas à frapper.
Entendons nous bien, ici point l’idée de placer un énième papier sur la signification du mot, exercice déjà exécuté avec plus ou moins de réussite, en tous cas, pas exclusivement.
En effet, au fil de l’eau, nous évoquerons les consensus et divergences des référents du monde sartorial à ce sujet. Et vous allez être surpris.
Gentleman aguerri ou débutant dans l’univers sartorial, si pour vous la signification de sartorial fait sens alors vous allez tout savoir et pouvoir comparer des avis de provenances variées. L’idée est de vous façonner une appréciation personnelle, celle pertinente à vos yeux. En prime, vous tomberez moins aisément dans certains pièges du marketing.
La perfection n’étant pas de ce monde, notre ouverture d’esprit autorise vos savoirs à améliorer ce dossier. Cependant, l’esprit Gentleman de vos commentaires est pris en considération, avant publication. (Un Gentleman, c’est quoi ?)
Sartorial est un mot anglais, c’est donc un anglicisme.
Mot issu du latin « sartor » signifiant tailleur.
C’est la définition largement répandue et majoritairement reprise.
Source : WIKITIONAIRE – L’INTERNAUTE – PARISIAN GENTLEMAN initial – Liste non exhaustive
Toutefois, le linguiste Jean Szlamowicz, en commentaire de l’article de Hugo JACOMET (A lire ici) apporte un éclairage différent. Selon lui Sartorial, mot toujours anglais, vient bien du mot latin « sartor » mais signifiant « celui qui répare, celui qui raccommode ». L’image d’Épinal, la classe et l’élégance de l’art tailleur prend soudain une petite claque. Adieu la noblesse du mot au profit de « ravauder » (réparer, rapiécer, repriser).
En résumé, le mot latin « sarcire » a pour racine le mot indo-européen « serk ». Il signifie plus réparation que création. Voici le lien vers l’explication originale.
C’est aussi le sens initial anglais.
En moyen français « sastre » survit dans le sud avec le mot « sarteur » (sastre en espagnol, sartore en italien). Toujours selon Jean Szlamowicz, ces mots sont troqués par « couturier ». Ce dernier cèdera ultérieurement la place au mot « tailleur »
Le sens actuel du mot sartorial remonte au XX siècle.
La langue française ne connait pas de terme équivalent.
Le mot « vestimentaire » qui concerne les vêtements est trop vague et le mot « tailleur » réduit la portée du style / de l’univers induit par « sartorial ».
Complément : En italien, sarto signifie tailleur et Sartoria, une fabrique de vêtements masculins respectant les règles sartoriales traditionnelles.
RETENONS : « sartorial » est un mot anglais venant du latin « sartor », signifiant, selon la source, soit « tailleur » soit « celui qui répare ». Voilà pour l’origine du mot, mais à quoi se réfère le mot sartorial ? De quoi parle-t-on, quel en est le sens ?
Selon Parisian Gentleman (lien vers l’article), il décrit aujourd’hui :
Enfin, pour le site MASCULIN.COM, (Lien) cela touche à :
Julien SCAVINI dans LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – LE FIGARO tente la définition suivante : « Adjectif désignant tout vêtement ou accessoire ayant l’attrait, l’esthétique ou les caractéristiques du fait main ou d’une fabrication suivant les règles de l’art tailleur »
RETENONS : En fonction des sources l’amplitude du sens varie généreusement du strict Art tailleur au prêt à porter inspiré de l’art tailleur en passant par un style recouvrant l’ensemble des éléments de la tenue, voire un savoir et un savoir être !
Parfait, cependant ou positionner le curseur entre légitimité et maladresse à défaut d’abus volontaire ou de manipulation ?
Chacun apporte l’eau à son moulin. L’industriel, le tailleur traditionnel et l’adepte du sens strict positionnent différemment le curseur, vous vous en doutez bien.
Pour ma part, j’utilise sartorial de cette façon :
Parfois, j’étends son utilisation à :
J’exclue arbitrairement son utilisation pour :
Constater la présence massive et récente des mots sartorial, sartorialisme et de ses dérivés dans les contenus médias mode, style, lifestyle et autres (Presse écrite, vidéos, blogs) est évidente.
La question du pourquoi est alors légitime.
Sa présence sur les supports traitant du style classique est pertinente. C’est même l’essence de son sens contemporain. Aucun problème, bien au contraire.
Cependant, lire et entendre le mot sacré à propos de la mode en général, de la mode masculine en particulier, de la fast fashion et de l’actualité des fashion Week récurrentes interpelle !
Sans mauvais jeu de mots, un effet de mode est probable. Toutefois, il est fort à parier que l’engouement frémissant des jeunes pour le style classique au sens véritable est un embryon d’explication.
Cet intérêt nouveau n’a pas manqué d’être remarqué par l’industrie textile aujourd’hui accablée de reproches, en matière :
A l’époque de la politique court terme, des rendements immédiats et conséquents, l’aubaine est trop belle. (En savoir plus sur la fast fashion)
Le marketing de l’industrie textile l’a saisi. Et voilà que le mot sartorial envahie toute leur communication et la bouche des journalistes et influenceurs. C’est que le mot fait vendre !
Parenthèse : pas de généralités grossières. Tout n’est pas noir, au contraire. Il est des acteurs responsables produisant des pièces de qualités dans de bonnes conditions. La prise de conscience écologique, les effets du confinement et l’envie des consommateurs d’acheter moins mais mieux encouragent l’amélioration des pratiques. Et c’est bien !
Indéniablement, les tenues classiques travaillées se font plus présentes. Cependant, distinguo :
Cette distinction est d’autant fondée que le style par nature s’étalant sur de longues périodes (Une dizaine ou des dizaines d’années) heurte de front les phénomènes de mode par nature éphémère. Rappelons-nous : « La mode est une forme de laideur si intolérable qu’il faut en changer tous les six mois.” Oscar Wilde. Et cela arrange bien l’industrie du textile de masse.
En opposition avec le sartorialisme, des vêtements confectionnés dans les règles et plus durables . D’ailleurs l’acte d’achat en sur mesure ou en prêt à porter n’est pas du tout le même.
Alors quand les défilés de la fashion week influencent la production du prêt à porter à la sauce sartorialisme, le résultat n’est pour le moins plutôt pas vraiment sartorial dans le sens affectionné ici.
“Soyons fous, rêvons d’un retour en grâce de la beauté, par plaisir“
Nous pouvons poursuivre cette étude avec la question suivante, assiste-t-on a un retour timide du style sartorial ou plutôt à un retour de l’élégance tout simplement ?
A l’heure du tout moche et confortable, les rebelles ont envie d’etre plus élégants que conforts. Ça sera déjà bien faute d’un retour au sartorialisme strict.
Ou bien embrassons la définition de Julien Scavini et PG avec une ode au retour de l’artisanat, du prendre de son temps, de bien faire, d’acheter moins et d’acheter mieux, de réparer et de faire durer. C’est être dans l’air du temps par choix et par obligation vu l’état de notre planète… (Lire les étapes de la confection sur-mesure).
Que cette tentative de définition du sartorialisme puisse éclairer et servir de base aux échanges et qu’il donne l’envie d’accroître la surface élégante au détriment du confort, à minima ! Soyons fous, rêvons d’un retour en grâce de la beauté, par plaisir.
Pour les illustrations, les dessins et surtout leurs réflexions aux sommets de nos sujets de prédilection, merci à :
Les uns, les jeunes branchés suivent la mode et font jeunes.
Les anciens suivent la mode et sont aux mieux déguisés. Au pire, leurs tenues confirment le travail incessant du temps. Cette carapace de jeunisme accentue encore le poids des années. Les simples en rigolent, les consciencieux sont tristes et les éclairés abandonnent la mode à ceux qui n’ont pas encore le temps, les jeunes. La vie est devant et cependant faute de temps ces jeunes courent d’une mode à l’autre. Dans un sprint au minutage mortel car avant c’est trop tôt et 6 mois après c’est trop tard. C’est que la mode ne badine pas avec les périodes.
Seuls les jeunes possèdent cette énergie de tout renouveler ainsi à dates fixes pour apercevoir quelques années plus loin le fond, véritable. Identique et stable, quasiment immuable, comme au fond l’est le style. Eux seuls galopent de destinations en destinations sans un regard pour le chemin.
Jamais époque n’a autant salué l’individualisme, la différence et l’originalité. Le paradoxe de tout cela est l’ardeur des jeunes à divulguer leur personnalité en s’habillant comme les autres, comme tout le monde, enfin le monde à la mode. Tous uniques, vêtus à l’identique, ils crient leur originalité dans un seul et même mégaphone. C’est amusant.
Le joli se voit, l’harmonie s’admire et l’élégance inspire. La mode surprend parfois mais par inadvertance avec un instant de sartorialisme et d’harmonie. C’est imprévu et fugace. Le plus souvent elle se contente d’être confortable. Mais que penser du confort qui s’apparente au laxisme. C’est un peu comme si la désinvolture confortable de nos modes illustre l’abandon de notre esprit et de nos gouts, ou bien c’est l’inverse ?
"Le costume est mort, vive le costume"
"Le style sartorial ? « Ça fait vieux, mon grand-père s’habillait ainsi, c’est ringard… »
Les autres, jeunes ou anciens, non branchés, prennent le temps.
La mode n’illustre pas l’exercice de la stabilité du beau dans le temps, alors le style s’y colle.
Eux s’intéressent au style classique et sont élégants. Les adeptes des codes sartoriaux s’entendent parfois « Ça fait vieux, mon grand-père s’habillait ainsi, c’est ringard ». Probable, mais pas seulement, car c’est aussi beau, harmonieux et élégant. Assumer ce genre de style sert véritablement la personnalité.
Ici, le chemin sartorial et l’apprentissage du style sartorial prennent sens. La destination n’est pas à porter de vue et c’est bien ainsi. En plus de vivre élégamment, sur le chemin sartorial, les autres expérimentent, testent et se bonifient avec le temps. Et du temps eux ils en ont, ils ne sont pas pressés d’atteindre la fin, inéluctable, car la vie n’est pas un luxe se faisant attendre.
La vie demande de s’engager de suite, pas dans 6 mois.
Le style sartorial fait vieux. Chez les anciens, cela ne doit pas être un sujet de déconvenue. Chez les jeunes, c’est une force. La force de la différence, du bon gout, de l’apprentissage et de la patience. (Interview de Thierry MOUELE)
Le style sartorial étendu englobe l’art tailleur, les chemises sur mesure, les beaux souliers, les accessoires confectionnés de façon artisanale, le savoir et le savoir-être. (Gentleman)
Alors si le seul « inconvénient » du sartorialisme est d’être ringard, foncez sur le chemin sartorial. Apprenez les coupes, les motifs, les usages, l’harmonie des couleurs et les bonnes manières. Décidez de vous respecter et de vous présenter aux autres sous votre meilleur jour.
Les adeptes de cette élégance jouissent de tous les bienfaits du bien s’habiller.
Pour contrer l’idée fausse que la société est ceci ou cela, rappelons-nous qu’elle n’est que la somme de nos individualités. Autrement dit, plus les élégants seront nombreux et plus notre société sera élégante.
Votre site est votre vitrine sur le web.
Vous pouvez me contacter pour la réalisation des missions suivantes :